Les prés, les bois et les étangs
Le bois de Foras a une surface de 220 ha dont 80 sur la commune de Brainans. Il a appartenu au comte de Sainte-Marie demeurant à Montigny-les-Arsures ainsi qu’à différents propriétaires dont le ministre JEANNENEY. Toute sa superficie a été déboisée et cultivée pendant quelques années avant d’être replantée de différentes essences (chênes, épicéas et peupliers). 60 hectares sur les 80 de la commune sont actuellement recouverts de résineux. Il y avait un coupeur à l’année. La famille ROLIN a longtemps demeuré en ce lieu. Berthe ROLIN a certainement été la dernière occupante.
Sur le territoire de Brainans plusieurs parcelles de bois appartiennent à la commune de Montholier. Un maire dynamique de ce village avait investi dans la forêt sur plusieurs territoires.
Dans les bois de la commune poussent du muguet et des champignons : girolles, trompettes de la mort, et pieds de mouton etc.
Le bois a toujours été une source de revenus. De nombreux travaux ont pu être réalisés grâce à sa vente. Ainsi en 1888, la vente de bois en Murgey a permis de régler une partie du pont sur l’Orain et l’achat de la pompe à incendie.
Le mousseron ou rosé des prés est recherché. La cueillette se fait très tôt le matin même à la lampe électrique. Il faut être le premier.
Plusieurs étangs se trouvaient vraisemblablement sur la commune compte tenu des lieudits : étang Monin, étang Grillot, étang Jacquemet, ruisseau de l’étang de l’étaley. Elle est restée quelques décennies sans en avoir.
Un habitant de Tourmont, «surnommé le Yougo de par son origine Yougoslave» en a fait creuser un en bordure du ruisseau de Belle Côte, à gauche du chemin conduisant aux Soupois.
Puis ce sera Denis BRENIAUX qui fera remettre en eau la parcelle de «l’étang Monin».
Le ramassage des grenouilles se faisait malgré l’absence de ce genre de plan d’eau. Celui des escargots se pratique encore.
Il existait autrefois la vaine pâture. C’était le droit de faire paître son bétail après la récolte sur des terrains non clos dont on n’est pas propriétaire.
En mai 1827, pour limiter les dommages dus à un trop grand nombre de moutons sur les terres labourables non ensemencées, la quantité est fixée à 6 par feu.
En mai 1830, la pâture des moutons et du bétail sur la propriété d’autrui est autorisée après le 1er octobre.
Des avantages seront accordés aux propriétaires pour l’amélioration des sols ingrats. C’est ainsi qu’en 1835 trois habitants peuvent en bénéficier : Victor DUMONT qui a planté en bois en 1833 une parcelle au lieudit en murger, Jean-François BRENIAUX à l’étang au lièvre et à la neuf Gauthier en 1831 et François MOLIN au buisson Molin également en 1831.
En 1848, suite à la disette de l’année précédente, une demande est faite à l’administration des forêts pour aller à l’herbe dans la forêt Royale de Foras, domaniale de Boichât et communale de Brainans.